Depuis l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2018, du Décret 116 sur le contrôle de la sécurité et des émissions des voitures importées au Vietnam, de nombreux constructeurs avaient suspendu leurs exportations vers ce marché. Le Décret 116 est entré en vigueur au même moment où la taxe d’importation sur les véhicules en provenance de l’ANSEA (Association des nations du sud-est asiatique) a été ramenée à 0 %.
Ce décret demande aux entreprises importatrices de fournir des certificats de qualité délivrés par les autorités des pays d’exportation. Selon la Chambre de commerce et d’industrie du Japon au Vietnam, un certificat sur les émissions des voitures nécessite deux mois d’attente et peut coûter plus de 10 000 dollars. « Ce texte est très inhabituel, puisqu’il exige du pays exportateur un document traditionnellement délivré par le pays importateur », ajoute la Chambre de Commerce du Japon.
Plusieurs pays exportant des véhicules vers le Vietnam, tels que le Japon, l’Indonésie, la Thaïlande et les États-Unis, se sont inquiété de ces nouveaux obstacles « non tarifaires ». De son côté, l’Association des constructeurs automobiles vietnamiens (VAMA) a soumis une pétition aux autorités où elle exprime les difficultés auxquelles les entreprises vietnamiennes se heurtent depuis que ce texte est entré en vigueur.
La Thaïlande et l’Indonésie ont commencé à délivrer les certificats requis, permettant à Toyota, Mitsubishi Motors, Mazda et Ford de reprendre leurs exportations vers le marché vietnamien, après six mois d’interruption. Toyota a ainsi livré, début juillet, des picks-up Hilux et des fourgons Hiace fabriqués en Thaïlande, ainsi que des tout terrain Fortuner produits en Indonésie. Mitsubishi a repris ses livraisons de pick-ups Triton ; Ford et Mazda ont annoncé qu’ils allaient eux-aussi reprendre leurs livraisons.
Source : NIKKEI (7/7/18)Par Juliette Rodrigues