Les constructeurs d’automobiles japonais étudient la possibilité de venir financièrement en aide à Takata au cas où le scandale sur les sacs gonflables défectueux de l’équipementier entraînerait un risque de faillite.
Takata, qui est l’un des plus importants fabricants mondiaux de coussins et ceintures de sécurité, est actuellement confronté à une affaire d’airbags défectueux. Compte tenu de sa part de marché importante, il n’est pas aisé pour ses clients de se passer de lui du jour au lendemain. D’où l’idée d’un apport de fonds et d’un plan de soutien qui viendrait aider Takata tout en le poussant à améliorer ses contrôles et sa gouvernance.
Cet appui passerait par un investissement direct, l’étalement sur plusieurs années des compensations financières de rappels de véhicules et le report à des jours meilleurs des demandes de baisse de tarifs des équipements. « Nous n’avons pas connaissance d’un tel projet et nous n’avons à l’heure actuelle rien à annoncer », a toutefois réagi Takata. « S’il advenait que nous devions rendre public quelque chose, nous le ferions dans les meilleurs délais », a ajouté le groupe.
Les constructeurs d’automobiles japonais s’étaient déjà associés il y a quelques années pour sauver un autre de leurs fournisseurs, le spécialiste des micro-contrôleurs électroniques pour véhicules Renesas Electronics. Confronté à de graves difficultés en raison de la crise internationale de 2008-2009, puis des conséquences du tsunami de mars 2011 dans le nord-est du Japon, Renesas avait été secouru en 2013 par un fonds public japonais (INCJ), devenu son premier actionnaire aux côtés de ses principaux clients (notamment Toyota et Nissan dans l’automobile, ou Canon et Panasonic dans l’électronique et la bureautique). (AFP 4/1/16)