Le siège français de Volkswagen a été perquisitionné le 16 octobre, à Villers-Cotterêts dans l’Aisne, dans le cadre de l’enquête sur les moteurs diesel truqués du constructeur allemand. « Il y a eu une procédure dans la journée de vendredi », a indiqué à l’AFP (18/10/15) Leslie Peltier, porte-parole de Volkswagen France, confirmant une information du Journal du Dimanche. « C’est une procédure tout à fait normale, qui s’est faite en toute transparence », a-t-elle ajouté, se refusant à tout commentaire.
Les enquêteurs se sont également rendus dans des locaux de Volkswagen à Roissy (Val d’Oise). De la documentation et du matériel informatique ont été saisis, ont précisé des sources judiciaires.
Comme dans d’autres pays, la justice française a lancé début octobre une enquête, ouverte pour « tromperie aggravée », sur le scandale Volkswagen. Le groupe allemand est accusé d’avoir installé sur ses moteurs diesel un logiciel destiné à fausser les tests antipollution afin de faire passer ses voitures pour plus vertes qu’elles ne le sont.
Dans le monde, quelque 11 millions de véhicules ont été équipés du logiciel litigieux, de marques VW mais aussi Audi, Skoda et Seat, a avoué le groupe. Près d’un million ont été vendus en France, selon la filiale française de Volkswagen.
Un particulier a porté plainte au parquet de Paris. Des avocats ont par ailleurs annoncé des actions de groupe de propriétaires de voitures concernées ou d’actionnaires du constructeur allemand. La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a dénoncé « une forme de vol du contribuable et de l’Etat », puisque les véhicules réputés propres bénéficient de primes et de bonus.