D’après les données de AAA Data, le segment des berlines reprend le dessus en France depuis la fin de l’été. Jusqu’ici inexorablement grignoté par celui des véhicules de loisir, il a affiché en septembre et octobre un bond de ses immatriculations, tous canaux confondus. Si, sur les six premiers mois de l’année, la part de marché des berlines est passée sous la barre des 50 %, à 49,1 % précisément, et ce avant de plonger pendant les mois estivaux à 45,8 %, la tendance semble être en train de s’inverser. En septembre et octobre, les berlines se sont octroyé une part de marché de plus de 53 % sur le marché des VP neufs français, du jamais vu depuis de très nombreux mois. Et alors que la part de marché des SUV culminait à plus de 39 % durant l’été, après une relative stabilité à environ 36 % les mois précédents, cette proportion est descendue à 34,8 % en septembre et 35,2 % en octobre.
A titre d’exemple, sur ce dernier mois d’octobre, le segment des berlines a été le seul à voir ses immatriculations croître, au détriment notamment des monospaces, mais aussi des SUV. Ceux-ci, après un pic de plus de 39 % des immatriculations pendant l’été, ont ensuite chuté dès la rentrée de près de 5 points, pour se stabiliser autour des 35 %. Même sort pour les monospaces, qui occupaient encore sur les six premiers mois de l’année plus de 6 % de part de marché, contre environ 4,5 % ces deux derniers mois.
Si deux mois ne suffisent pas pour réellement parler de tendance, ce regain des berlines au détriment des véhicules de loisir correspond toutefois à la prise en compte des niveaux de grammage en CO2 selon le NEDC corrélé. Plus lourds et moins aérodynamiques que les berlines, les SUV émettent plus de CO2, et sont donc davantage pénalisés fiscalement.
Source : JOURNALAUTO.COM (2/11/18)Par Alexandra Frutos