Renault a proposé de recruter 3 600 personnes en CDI d’ici à 2019, au cours de la dernière séance de négociations d’un nouvel accord social triennal qui s’est tenue le 13 décembre. Le projet de texte, baptisé « contrat d’activité pour une performance durable en France », doit encore être validé et signé d’ici à début 2017 par des syndicats ayant totalisé au moins 50 % des voix aux élections professionnelles. Renault a par ailleurs réduit ses exigences de flexibilité. La direction avait déjà reculé sur une modulation annuelle du temps de travail, qui créait une période de « haute activité » pouvant aller jusqu’à six mois, permettant ainsi de diminuer le nombre d’heures supplémentaires par un jeu de compensation entre périodes chargées et creuses. Elle avait néanmoins conservé la possibilité d’exiger une heure quinze supplémentaire de travail par jour (contre une heure trente précédemment). Un dépassement qui continuait à être jugé « pas acceptable » par les syndicats. La direction a finalement porté le débord à une heure maximum et l’a limité à huit jours par mois et cinquante par an et par salarié.
Ce texte doit succéder à l’accord de compétitivité de 2013 qui, selon la direction, se soldera fin 2016 par 9 200 départs sur trois ans et 3 000 embauches (contre 730 prévues initialement), dont une partie seront réalisées en 2017. Depuis, la situation économique de Renault s’est considérablement améliorée. Fin juillet, l’entreprise avait publié un bénéfice net en hausse de 7,5 % pour le premier semestre de 2016, à 1,5 milliard d’euros.
Avec ce nouvel accord, l’entreprise veut répondre à « trois enjeux » : « la satisfaction des clients, la performance durable et la motivation des salariés », souligne-t-elle dans un communiqué. Elle s’engage une nouvelle fois à maintenir l’ensemble des sites Renault et à assurer un volume de production annuel moyen « au moins égal à celui de 2016 ». (AFP 13/12/16)