En janvier 2018, General Motors avait demandé à pouvoir déroger pour une durée de deux ans à certaines normes de sécurité automobiles en vue de déployer une flotte de 2 500 Chevrolet Bolt autonomes dépourvues de volant et d’autres commandes traditionnelles d’ici à la fin de cette année. Une période de consultation publique de 60 jours, lancée par la NHTSA (agence américaine en charge de la sécurité routière) en mars, a pris fin le 20 mai. Plusieurs groupes, dont des distributeurs et compagnies d’assurance, ont demandé à la NHTSA de demander davantage de données, d’imposer des mesures de sécurité supplémentaires ou de rejeter purement et simplement la demande du constructeur.
Le projet de General Motors est soutenu par plusieurs associations, parmi lesquelles Mothers Against Drunk Driving, la Fédération nationale des aveugles, la Telecommunications Industry Association et l’American Trucking Association, qui considèrent que les véhicules autonomes pourraient réduire considérablement la mortalité routière.
Plus de 37 000 personnes ont été tuées et 2,7 millions autres blessées dans les 6,4 millions d’accidents de la circulation qui ont eu lieu aux Etats-Unis en 2017. Selon la NHTSA, l’erreur humaine est un facteur déterminant dans plus de 90% des accidents.
La porte-parole de General Motors, Jeannine Ginivan, a indiqué que le constructeur allait « examiner les nombreux commentaires reçus et y apporter une réponse appropriée ».
La NHTSA a annoncé le 22 mai qu’elle allait également solliciter les commentaires du public sur « la levée d’obstacles réglementaires inutiles à l’introduction en toute sécurité de systèmes de conduite automatisés », dans le cadre de ses efforts pour élaborer un ensemble de règles pour les voitures autonomes.
Source : AUTOMOTIVE NEWS (23/5/19)Par Frédérique Payneau