Le président d’Air Liquide Benoît Potier a déclaré le 7 mai qu’il souhaitait une coopération franco-allemande pour développer l’énergie hydrogène, à l’image de ce qui est fait pour les batteries de véhicules électriques. Devant l’assemblée générale des actionnaires de l’entreprise, M. Potier a indiqué que le Conseil de l’hydrogène, créé il y a deux ans et demi à l’initiative d’Air Liquide et Toyota, réunissait aujourd’hui 53 « grandes entreprises mondiales ».
« Ce que nous avons l’intention de faire, c’est de nous appuyer sur cette dynamique mondiale pour retourner voir le gouvernement français, éventuellement le gouvernement allemand », et « faire une promotion de coopération franco-allemande sur ce domaine, de même qu’il y a en une dans la batterie », a-t-il déclaré. « Il y a beaucoup d’acteurs franco-allemands qui sont intéressés », a-t-il par ailleurs affirmé.
Rappelant le Plan Hydrogène lancé il y a près d’un an par le gouvernement français, M. Potier a jugé qu’assez peu de choses avaient été mises en oeuvre. L’investissement était « assez réduit, de l’ordre d’une centaine de millions d’euros par an », a-t-il calculé, faisant valoir que le Japon consacrerait 2,5 milliards à l’hydrogène et la Corée 2,3 milliards. La Chine a pour objectif d’atteindre un million de véhicules à hydrogène en 2030, a-t-il ajouté.
M. Potier a aussi affirmé que le marché potentiel de l’hydrogène était estimé à 2 500 milliards de dollars en 2050. « Les années 20 de notre siècle seront déterminantes parce que l’hydrogène est un élément clé de la transition énergétique », a déclaré le dirigeant.
Source : AFP (7/5/19)Par Alexandra Frutos