L’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE) vient de dévoiler les résultats d’un baromètre flottes réalisé par l’institut CSA. Les entreprises françaises interrogées ont fait savoir qu’elles anticipaient à 29 % une hausse de leur parc et à 16 % une baisse dans les trois prochaines années. Les anticipations à la hausse et à la baisse sont de respectivement 30 % et 9 % au niveau européen, l’étude ayant été réalisée dans douze pays en Europe (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Royaume-Uni et Suisse).
« Les entreprises françaises interrogées, en particulier celles dont le parc ne dépasse pas 50 véhicules, sont moins optimistes que les européennes quant à la croissance de leurs flottes », souligne l’OVE. Leurs parcs font en revanche partie de ceux qui vont enregistrer le plus fort recul de la part du diesel : dans les cinq ans, les entreprises de plus de plus de 1 000 salariés anticipent un repli de 18 points de la part du diesel au sein de leur flotte (- 4 points pour les structures de 10 à 99 salariés). Avec une telle baisse, la France pourrait se rapprocher de la moyenne européenne en voyant la part du diesel dans l’ensemble de ses flottes passer de 82 % à 79 %. Et les entreprises françaises devraient continuer à se tourner vers les énergies alternatives.
L’étude souligne que 36 % des sociétés françaises ont déjà intégré dans leur flotte des motorisations électriques, à hydrogène, hybrides, hybrides rechargeables ou encore aux GPL/GNV. 56 % d’entre elles prévoient par ailleurs de le faire. « En termes d’utilisation, les entreprises françaises se classent au quatrième rang européen des motorisations alternatives », relève l’OVE. Seuls les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Suisse devancent la France. Côté télématique embarquée, nous sommes en revanche quelque peu à la traîne : 23 % des entreprises françaises y ont recours, contre 33 % en Europe.
En France, les entités qui l’utilisent ont pour objectif la réduction de leur consommation (30 %), la baisse de leurs frais de maintenance (19 %) et l’amélioration de la sécurité de leurs conducteurs (14 %). Rien d’étonnant si les gestionnaires de parcs français sont d’ores et déjà convaincus par les nouvelles formes de mobilité. Ils sont 43 % à estimer que l’autopartage va se développer dans les prochaines années (31 % en Europe) et 44 % à penser que la voiture autonome sera facilement acceptée par leurs collaborateurs (31 % en Europe). (JOURNALAUTO.COM 24/5/16)