Le Pakistan a annoncé que les constructeurs automobiles étrangers cherchant à s’implanter dans le pays pourraient importer des machines pour leurs usines en franchise de droits, dans le but de favoriser la concurrence et de réduire les prix de vente.
De plus, les droits d’importation sur les pièces détachées seront fixés à 10 % pour les produits ne pouvant être fabriqués localement et à 25 % pour les autres. Ces incitations seront en vigueur pendant cinq ans.
Le marché automobile pakistanais a été dominé pendant des décennies par Suzuki, Toyota et Honda, qui ont été accusés de collusion dans la fixation des prix pour leurs modèles les plus économiques. « Nous avons mis en place cette nouvelle politique de l’automobile et notre objectif est de répondre aux besoins des consommateurs et du marché », a indiqué Khawaja Muhammad Asifle, ministre de la Défense, également à la tête d’un Comité sur la politique automobile du pays. M. Asif a ajouté que, malgré un marché captif, les assembleurs automobiles au Pakistan n’ont pas introduit les équipements de base, tels que les airbags, le freinage antiblocage (ABS) et les systèmes de contrôle des émissions de gaz, habituellement offerts aux consommateurs sur les marchés internationaux.
Miftah Ismail, président du Conseil d’investissement du Pakistan, a précisé que le gouvernement comptait attirer deux ou trois nouveaux acteurs sur le marché local. La demande de voitures au Pakistan s’accélère alors que la croissance économique a atteint son rythme le plus rapide depuis 2008. L’année dernière, une délégation de Volkswagen a visité le Pakistan. (AFP 21/3/16)