Selon les données de l’AEB (Association des Affaires Européennes), les ventes de véhicules légers sur le marché russe ont reculé de 14,5 % en mai, à 107 665 unités, portant le volume pour les cinq premiers mois de l’année 2016 à 548 119 unités, en baisse de 14,7 %.
Les ventes de Renault, notamment, ont diminué de 5 % le mois dernier, à 8 952 unités, et de 11 % sur cinq mois, à 41 966 unités. Celles de PSA Peugeot Citroën ont reculé 45,5 % en mai (à 468 unités), avec un repli de 48,3 % pour Peugeot (à 217 unités) et de 42,7 % pour Citroën (à 251 unités). Sur cinq mois, les ventes de PSA ont baissé de 33,9 %, à 3 036 unités (- 37,9 % pour Peugeot et – 30 % pour Citroën).
Lada est resté numéro un sur le marché russe en mai, avec 20 597 immatriculations (- 10 %), suivi de Kia (11 997, – 3 %), de Hyundai (10 603, – 22 %), de Renault (8 952, – 5 %), de Toyota (6 871, – 9 %), de Volkswagen (5 567, =), de Nissan (5 414, – 31 %), de Skoda (4 706, + 24 %), GAZ VUL (3 983, + 1 %), de Ford (3 495, + 26 %), et de Mercedes (2 840, – 25 %).
La baisse de mai s’est révélée plus marquée qu’en avril (- 8,5 %), montrant que « le chemin vers une stabilisation du marché reste cahoteuse », a commenté Joerg Schreiber, président du comité automobile de l’AEB. Il a relevé des « raisons de se montrer prudemment optimiste » alors que les autorités russes et de nombreux experts tablent sur une sortie de récession d’ici à la fin de l’année.
« Une telle perspective est encourageante bien sûre, mais doit encore se confirmer dans l’esprit des consommateurs avant de pouvoir se traduire par un renforcement de la confiance et des achats », a-t-il poursuivi. « Pour l’instant, la patience reste à l’ordre du jour ».
Très sensible à la dépréciation du rouble et à la perte de pouvoir d’achat des ménages, le marché automobile russe a été quasiment divisé par deux depuis son record de 2012. Il est revenu ces derniers mois à son plus bas niveau en dix ans alors que la Russie traverse une récession à cause de l’effondrement des prix du pétrole et des sanctions dues à la crise ukrainienne. (COMMUNIQUE AEB, EL MUNDO 8/6/16)