Le marché automobile iranien a baissé de 7 % en 2015, à 1,08 million de véhicules, tandis que la production locale reculait de 5 %, à 1,02 million d’unités. Avec la levée des sanctions internationales intervenue le 16 janvier, les ventes d’automobiles devraient repartir à la hausse mais modestement, de 4,2 %, estime IHS Automotive, qui ne s’attend pas un rebond immédiat de la demande. « Dans un contexte économique et politique incertain, les consommateurs ne vont pas se précipiter, attendant en outre l’arrivée des nouveaux modèles, plus modernes que l’offre actuelle. Il faudra aussi un peu de temps avant que de nouveaux constructeurs s’installent et développent leur réseau de distribution. En outre, le prix bas du pétrole risque d’affecter les comptes de l’Etat et de limiter sa capacité à soutenir, par ses dépenses sociales, le pouvoir d’achat des consommateurs », analyse le cabinet.
Le marché pourrait poursuivre son développement en 2017, à 1,2 million d’unités pour les ventes et 1,26 million pour la production. A plus long terme, de nombreux facteurs structurels vont porter le développement des ventes pour dépasser le niveau record de 2011 (1,6 million de voitures) et tendre vers les 1,8 million d’unités d’ici à 2020 : La population devrait croître de 4 millions entre 2015 et 2020, pour atteindre 83 millions de personnes. L’âge du parc automobile, estimé à 18-20 ans, va par ailleurs nécessiter un renouvellement, dynamisé par l’arrivée de véhicules équipés de nouvelles technologies et de moteurs plus respectueux de l’environnement. Les perspectives macro-économiques ne sont en revanche pas mirobolantes : « d’ici à 2020, nous prévoyons que la croissance de la production industrielle atteindra 2,4 % par an, tandis que le taux de chômage tombera à 10,5 % et que le PIB réel par habitant se rapprochera de 6 841 dollars, en hausse de 15 % par rapport à 2015 », indique IHS. (AUTOACTU.COM 26/1/16)