Avec 167 784 immatriculations en février 2020, le marché français des voitures particulières neuves a baissé de 2,7 % à nombre de jours ouvrés identique (20 jours). Sur deux mois, les immatriculations se sont établies à 302 013 unités, en recul de 7,8 % à nombre de jours ouvrés identique (42 jours).
En février, le marché des véhicules utilitaires légers – 39 211 unités – a progressé de 2,9 % à nombre de jours ouvrés identique. Au cours des deux premiers mois de l’année, il a toutefois diminué de 3 %, à 71 581 unités à nombre de jours ouvrés identique.
Avec 3 805 immatriculations de véhicules industriels au mois de février, le marché français des véhicules de plus de 5 tonnes a chuté de 13 %. Au cumul, il a baissé de 12,6 %, à 7 779 unités.
Le marché du véhicule d’occasion est estimé à 496 225 voitures particulières en février, en hausse de 8,6 %, et de 999 080 unités sur deux mois, en progression de 10,5 %.
Les ventes de voitures de voitures particulières du Groupe PSA ont augmenté de 0,5 % en février, à 60 874 unités (- 6,2 % pour Citroën à 18 737 unités, + 116 % pour DS à 3 595 unités, + 1,7 % pour Peugeot à 32 326 unités, – 12,7 % pour Opel à 6 216 unités), tandis que celles du groupe Renault ont diminué de 9,8 %, à 36 486 unités (- 3,1 % pour la marque Renault à 28 863 unités, – 26,9 % pour Dacia à 7 619 unités, – 98,1 % pour Alpine à 4 unités). Les groupes français ont enregistré une baisse de leurs ventes de VP de 3,6 % en février, à 97 382 unités, tandis que les groupes étrangers ont reculé de 1,4 %, à 70 402 unités (+ 1,4 % pour le groupe Volkswagen, à 20 655 unités ; + 13,5 % pour le groupe Toyota, à 9 292 unités ; + 16,4 % pour le groupe Hyundai, à 7 684 unités ; + 18,9 % pour le groupe BMW, à 7 007 unités ; – 12,1 % pour le groupe Daimler, à 4 878 unités ; – 26,1 % pour le groupe Ford, à 4 948 unités ; – 28,3 % pour le groupe FCA, à 4 668 unités ; + 14,9 % pour le groupe Nissan, à 4 343 unités ; – 18,5 % pour Geely [Volvo Cars], à 1 559 unités ; – 36,9 % pour Suzuki, à 1 558 unités ; + 31,3 % pour le groupe Tata, à 922 unités ; – 28,6 % pour Mitsubishi, à 297 unités).
Depuis le début de l’année, les ventes de VP de PSA ont baissé de 2,6 %, à 112 491 unités (- 8,5 % pour Citroën, + 75,7 % pour DS, + 0,2 % pour Peugeot, – 19,4 % pour Opel) et celles du groupe Renault de 13,4 %, à 66 226 unités (- 6,1 % pour Renault, – 31,9 % pour Dacia, – 98,5 % pour Alpine). Sur deux mois, les groupes français ont enregistré une diminution de 6,9 %, à 178 739 unités, et les marques étrangères un recul de 9,1 %, à 123 274 unités.
« La baisse n’est pas aussi importante que ce qu’on aurait pu croire », a déclaré à l’AFP François Roudier, du CCFA, soulignant que « les plus pessimistes annonçaient moins 10 %, voire plus ». Quant à l’effet possible du coronavirus, « il n’est pas visible encore », selon le responsable du CCFA. A partir de mars toutefois les constructeurs pourraient souffrir de « bateaux qui ne sont pas partis et peuvent faire que certains modèles pourraient ne pas être disponibles en France », a-t-il prévenu.
Certains concessionnaires pourraient ne pas être à même de garantir une livraison dans les deux mois à leurs clients s’ils manquent de stocks. « Nous avons environ 300 fournisseurs chinois sur un total de 8 000, et ceci met évidemment nos usines européennes dans la dépendance de ces fournitures », a reconnu le président du Groupe PSA Carlos Tavares dans l’émission le Grand Jury sur LCI/RTL/Le Figaro. Mais il a dit tabler sur une reprise le 11 mars de l’activité industrielle dans la province chinoise du Hubei, dont le chef-lieu est Wuhan, l’épicentre de l’épidémie de coronavirus.
« Peut-être qu’on ne le verra pas du tout sur les immatriculations si l’effet coronavirus s’arrête assez tôt, car on fera un amortissement avec le stock de véhicules et ce sera fluide pour le consommateur », a encore estimé M. Roudier.
Le mois de février a par ailleurs mis en évidence que les constructeurs allaient avoir du mal à respecter le plafond de 95 grammes de CO2 rejetés par kilomètre en moyenne sur l’ensemble de leur gamme, une limite au-delà de laquelle ils seront soumis à de fortes amendes. Ces rejets sont en effet remontés à 101,5 g/km en février, contre 96 g/km en janvier.
Le CCFA met notamment en cause la diminution de moitié du bonus accordé aux entreprises pour les achats de voitures électriques, avec « un impact sur le coût total d’utilisation pour les directeurs de flottes, l’électrique devenant trop cher par rapport au diesel », selon M. Roudier.
Les motorisations diesel ont tout de même légèrement baissé sur les deux premiers mois de l’année, représentant 33,7% du marché, contre 35 % un an plus tôt. La part des véhicules à essence a chuté de 57,8 % à 48,5 %, surtout au bénéfice des voitures hybrides, qui sont passées de 5,3 % à 11 % du marché, et des véhicules électriques, qui ont totalisé 6,8 % du marché, contre seulement 1,8 % à la même période de l’an passé. Mais pour les électriques et les hybrides, il s’agit d’immatriculations de voitures commandées en décembre, a relevé M. Roudier.
Source : AFP (1/2/20), (COMMUNIQUE DE PRESSE CCFA 2/3/20) Par Alexandra Frutos