Selon les projections réalisées par AAAData avec la grille de bonus-malus qui entrerait en vigueur au 1er janvier 2020, réalisées à partir des immatriculations de janvier à septembre 2019, le volume des véhicules placés dans la zone neutre, c’est-à-dire ne bénéficiant d’aucun bonus et sans pénalité de malus, diminuerait de 28 %. Sur les neuf mois de cette année, 1 000 073 véhicules ont été immatriculés dans cette tranche ; en considérant le même mix de véhicules sur les neuf premiers mois de 2020, ils ne seraient plus que 715 861.
Si l’on considère les véhicules affligés d’un malus, c’est-à-dire ceux émettant plus de 110 g de CO2/km, la hausse est en revanche significative, puisque ce sont 46,5 % de voitures supplémentaires qui seraient concernées. Dans le cadre du marché 2019 (toujours sur neuf mois), 610 692 modèles immatriculés ont été touchés par le malus automobile. A périmètre identique en 2020, ils seraient 894 904. « Le malus automobile impacterait 54 % des immatriculations en France, contre 37 % cette année entre le mois de janvier et de septembre », analyse Marie-Laure Nivot, responsable intelligence marchés chez AAAData.
Cette hausse conséquente bénéficierait aux caisses de l’Etat puisque, d’après les projections de AAAData, 788,4 millions d’euros tomberaient dans le budget en 2020, contre 333,294 millions d’euros qui seront effectivement versés.
Le passage du malus maximal de 10 500 euros à 12 500 euros toucherait 12 213 véhicules, contre 7 575 cette année. Mais c’est surtout le cœur du marché – soit les véhicules dont les émissions oscillent entre 117 g/km et 140 g/km – qui seront le plus pénalisés : à volume constant, le montant de leur malus passerait en effet de 65 millions d’euros à 265,8 millions d’euros.
« La fin de l’année risque d’être compliquée et nous pourrons étudier le comportement des particuliers lors du dernier trimestre. Un effet d’aubaine important devrait être visible dans les commandes », souligne Mme Nivot.
Source : JOURNALAUTO.COM (7/10/19)Par Alexandra Frutos