Le gouvernement japonais a déclaré l’état d’urgence pour une période de un mois, à compter de ce mardi 7 avril, dans plusieurs régions du pays où les cas de Covid-19 sont en forte hausse, dont Tokyo et Osaka.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé dans le même temps un plan massif de soutien à l’économie du pays de 108 000 milliards de yens (soit 915 milliards d’euros) pour parer aux conséquences de la pandémie sur l’activité de l’économique du pays.
« Nous observons actuellement une augmentation rapide des infections, en particulier dans des centres urbains tels que Tokyo et Osaka, risquant de saturer les infrastructures médicales du pays », a justifié M. Abe. En plus de Tokyo et Osaka, cinq autres régions du pays vont être concernées par l’état d’urgence.
Ce statut ne va toutefois pas entraîner de mesures de confinement aussi drastiques que celles actuellement en vigueur dans de nombreux autres pays. Les autorités japonaises n’ont en effet pas le pouvoir d’imposer à la population de se confiner et aux commerces de fermer, ni celui de les sanctionner s’ils ne respectent pas les consignes. Le système japonais repose beaucoup sur le civisme attendu de la part des citoyens, soumis à une pression sociale constituant généralement une force de dissuasion majeure.
Dans le cadre du plan annoncé par le Premier ministre, plus de 6 000 milliards de yens (50,6 milliards d’euros) seront notamment versés aux ménages et aux entreprises, et l’Etat dépensera en outre 26 000 milliards (219,1 milliards d’euros) pour leur permettre de reporter des paiements de taxes.
Le gouvernement japonais considère cette pandémie comme la plus grande crise à laquelle l’économie mondiale est confrontée depuis la Seconde Guerre mondiale.
Source : REUTERS (6/4/20)Par Juliette Rodrigues