Le directeur des ressources humaines du Groupe PSA, Xavier Chéreau, a dévoilé le 24 juin les résultats d’un sondage sur le télétravail, réalisé fin mai, auquel ont répondu 20 000 salariés du constructeur dans 23 pays, dont plus de 12 000 en France. Ce sondage révèle que « 79 % des répondants sont favorables au travail à distance de manière générale ». Concernant la durée du télétravail, « 76 % des sondés jugent leur activité compatible avec le télétravail à hauteur de 3,5 jours/semaine », ce qui ne veut toutefois pas dire qu’ils y sont favorables. Toutefois, a ajouté Xavier Chéreau, « 80 % des répondants n’ont pas remonté de difficultés pendant le confinement, alors que 14 % évoquent la perte de lien social ». « On ne conçoit pas le télétravail sans un présentiel de qualité, des lieux davantage tournés vers le travail en équipe et le lien social ; on ne viendra pas au bureau pour être présent, mais dans le but de rencontrer les autres », a souligné le dirigeant.
Les avantages du télétravail avancés par les salariés sont le gain de temps de trajets, l’environnement calme et propice à la concentration, le gain en flexibilité d’organisation et l’élargissement du choix du lieu d’habitation (déménagement en province envisageable) au bénéfice de la qualité de vie.
Dans le cadre des négociations sur le télétravail entamées avec les syndicats, six groupes de travail ont été mis en place pour réfléchir aux outils à déployer (notamment informatique pour la partie R&D) ; aux règles à respecter ; au respect de la vie privée et à l’accompagnement financier [lors d’un premier accord signé en 2014, les salariés bénéficiaient de 10 euros/mois et de 150 euros de frais d’installation].
Pour le groupe PSA, la mise en place généralisée du télétravail pourraient générer des économies de frais de fonctionnement « de 10 % à 20 % », a estimé M. Chéreau, avec déjà un gain de 10 millions d’euros annuels obtenus grâce à la fermeture de son siège social de Rueil-Malmaison et le transfert des 750 salariés sur les sites de Poissy et Vélizy. « Une partie de ces gains sont réinvestis dans l’amélioration des espaces de travail et dans les réponses que nous apporterons à nos salariés. Je veux construire ce projet avec les partenaires sociaux et en faire quelque chose d’enthousiasmant qui satisfasse nos équipes et attire de nouveaux talents », a-t-il conclu.