Le Groupe PSA a mis sur pied une stratégie basée sur quatre associations pour produire ses propres batteries à un coût raisonnable et respecter les objectifs d’émissions de CO2 fixés pour 2025. Ceux-ci prévoient une nouvelle baisse de 15 %, soit une limite de 81 g/km en moyenne, au lieu des 95 g/km de cette année.
Lors de la présentation des résultats financiers annuels de 2019, le président du Groupe PSA Carlos Tavares a annoncé que les objectifs étaient d’ores et déjà atteints sur les deux premiers mois de l’année 2020. « Nous avons décidé d’être conforme au mois le mois car il n’est pas question de faire des rattrapages en fin d’année. Mais la réalité n’est pas blanche ou noire et nous devons respecter les souhaits de nos clients », a-t-il déclaré.
Le groupe a choisi, il y a déjà près de quatre ans, de mettre sur pied une stratégie de plateformes multi-énergies. « Aucun constructeur ne peut prévoir le mix de vente en termes de groupes motopropulseurs. Cette stratégie nous offre plus de souplesse. Mais nous avons également décidé que nous voulons maîtriser l’avenir électrifié du groupe. En coulisses, nous avons donc déjà préparé notre stratégie pour contrôler tous les éléments des motorisations électriques », a poursuivi le dirigeant.
Le plan de bataille du constructeur passe l’existence d’une coentreprise avec Nidec pour les moteurs électriques, une autre en cours de finalisation pour l’ingénierie et la fabrication des transmissions, les groupes réducteurs, les packs de batteries, et récemment l’annonce d’un accord avec Total/Saft, dont l’objectif est de valider et produire des cellules pour les batteries du groupe. « Nous devons contrôler tous ces éléments. Le véritable défi est d’émettre 0 émission à un coût abordable, donc nous devons contrôler tous les coûts des systèmes électrifiés. Cela va représenter la compétitivité de la société pour l’avenir », a précisé M. Tavares.
Pour ce dernier accord, une usine française va voir le jour en Nouvelle-Aquitaine. Une première étape avant l’annonce de la création d’un nouveau site de production (qui pourrait être situé dans les Hauts-de-France et sans doute un second en Allemagne) avec l’objectif, pour 2023, d’être capable de produire ses propres batteries. « Les constructeurs qui ne dépendent que de la Chine vont vivre de très gros risques », a poursuivi le dirigeant, précisant qu’il serait temps en 2024-2025 d’envisager ou non une plateforme dédiée au véhicule électrique.
Source : JOURNALAUTO.COM (26/2/20)Par Alexandra Frutos