Le gouvernement soutient le projet de rachat d’Opel par PSA et « prêtera une attention particulière au devenir des sites et des emplois », a indiqué le 22 février au soir Bercy, à l’issue d’une rencontre avec le président du constructeur français. Carlos Tavares a présenté au ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin et au secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie Christophe Sirugue « le projet d’alliance avec Opel/Vauxhall », qui appartiennent actuellement au géant américain General Motors, et « les ministres ont marqué leur soutien à cette opération », a précisé le ministère dans un communiqué. « Le rachat envisagé et la dynamisation des activités européennes du groupe GM feraient du nouvel ensemble un leader européen reposant sur cinq marques emblématiques et complémentaires », a noté Bercy.
Le Groupe PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) a écoulé 3,15 millions de véhicules dans le monde en 2016, contre environ un million pour Opel/Vauxhall, qui vend ses modèles en Europe. Un ensemble PSA-Opel se placerait à la deuxième place sur le marché européen des voitures neuves avec quelque 16 % des immatriculations, contre 24 % actuellement au groupe Volkswagen. Bercy a toutefois prévenu que « le gouvernement français [prêterait] une attention particulière au devenir des sites et des emplois, dans un premier temps par le respect des engagements existants, ainsi qu’au développement des capacités d’innovation, de production et de recherche du groupe, en vue de conforter la filière automobile française ».
Venu en 2013-2014 à la rescousse de PSA, alors en difficulté, l’Etat français possède 12,81 % du capital de l’entreprise, selon un dernier pointage début janvier, tout comme l’actionnaire historique, la famille Peugeot, qui a dit elle aussi le 22 février soutenir l’opération de rachat d’Opel. Le troisième actionnaire de référence est le groupe chinois Dongfeng, partenaire industriel de PSA dans l’ex-empire du Milieu, qui était lui aussi venu à son aide il y a quatre ans. (AFP 22/2/17)