La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne pourrait amputer les bénéfices des constructeurs de plusieurs milliards de dollars et réduire les ventes de véhicules neufs de près d’un million d’unités au cours des trois prochaines années, ont averti des analystes.
Les résultats du référendum organisé le 23 juin ont mis à mal les titres de fournisseurs et de distributeurs dépendants du Royaume-Uni, ainsi que celui de FCA, qui a son siège à Londres et pourrait être particulièrement vulnérable si l’Europe connaissait une récession.
LMC Automotive a prédit que le vote en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE supprimerait 120 000 ventes au Royaume-Uni cette année et environ 400 000 chacune des deux années suivantes, réduisant sa prévision pour cette période de 10 %. « L’incertitude mettra probablement un frein aux décisions en matière d’investissements et d’embauches, car les entreprises vont examiner leurs options et attendre d’y voir plus clair, ce qui devrait prendre un certain temps », a indiqué LMC le 24 juin.
Le cabinet d’analystes Evercore ISI a pour sa part abaissé sa prévision de ventes au Royaume-Uni jusqu’à fin 2017 de 14 % et indiqué que le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’UE pourrait réduire les bénéfices des constructeurs de plus de 8 milliards d’euros au cours des deux prochaines années.
Les analystes ont attribué leurs prévisions de ventes plus pessimistes pour le Royaume-Uni à la dépréciation de la livre, au ralentissement de la croissance économique et à une moindre confiance des acheteurs. La livre a chuté à son plus bas niveau par rapport au dollar depuis 1985 après l’annonce des résultats du référendum.
« Nous pensons que PSA/Peugeot-Citroën, VW et Ford seraient les plus durement touchés », a indiqué Arndt Ellinghorst d’Evercore ISI dans une note, ajoutant que le Royaume-Uni était l’un des marchés les plus rentables de l’UE pour les voitures neuves. (AUTOMOTIVE NEWS EUROPE 26/6/16)