Le Groupe PSA ne pourrait exporter des voitures en Grande-Bretagne et investir dans des usines locales que si le gouvernement britannique contribuait à compenser les éventuels tarifs douaniers imposés après la sortie du pays de l’Union européenne, a déclaré le président du constructeur Carlos Tavares. La Grande-Bretagne a déjà quitté l’UE, mais n’a pas encore finalisé un accord pour assurer un libre-échange continu avec elle, une étape qui a conduit PSA, qui possède la marque Vauxhall, à stopper les investissements en Grande-Bretagne. « Nous serons impatients d’investir à Ellesmere Port si c’est justifié commercialement », a déclaré M. Tavares le 3 mars, se référant à l’usine de PSA dans le nord-ouest de l’Angleterre, qui construit l’Opel/Vauxhall Astra.
Il incomberait au gouvernement britannique de veiller à ce qu’il y ait encore une justification commerciale à l’exportation de voitures vers la Grande-Bretagne, a déclaré M. Tavares. « Nous devrions demander au gouvernement britannique de fournir une compensation pour cela. Il n’est pas éthique pour les employés d’Europe continentale de payer pour les barrières douanières sur le marché britannique », a-t-il ajouté. La décision d’investir davantage à Ellesmere Port ne sera prise que lorsque les termes de l’accord entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne auront été négociés, a martelé le dirigeant.
Carlos Tavares a indiqué qu’une décision sur l’avenir d’Ellesmere Port ne devrait pas être prise avant la fin de 2020. La période de transition durant laquelle le Royaume-Uni observe encore les règles de l’UE durera jusqu’au 31 décembre de cette année.
Source : AUTOMOTIVE NEWS EUROPE (3/3/20)Par Alexandra Frutos