L’Acea (Association des constructeurs européens d’automobiles) « croit fermement qu’un transport routier neutre en carbone est possible en 2050 », a déclaré le 22 janvier son président Michael Manley, soulignant que les constructeurs soutenaient « pleinement » l’objectif de neutralité climatique de l’Union européenne. M. Manley, par ailleurs à la tête de FCA, a présenté un programme en 10 points « pour aider à mettre en œuvre le Pacte vert européen ». « Nous devons reconnaître que les technologies à faibles émissions sont chères, et qu’elles vont le rester dans un futur proche », a-t-il relevé.
L’Acea prône notamment un « système d’incitation » pour les voitures « afin que les prix élevés ne ralentissent pas le renouvellement de la flotte ». Elle renouvelle également son appel pour un développement à grande échelle de points de rechargement et exhorte la Commission von der Leyen à rester « neutre d’un point de vue technologique » dans son approche législative.
M. Manley, qui soutient la prise en compte du secteur du transport routier dans le marché du carbone européen – il en est actuellement exclu et soumis à des seuils limites d’émissions pour le CO2 et les gaz polluants – a mis en garde sur le « taux d’acceptation » par rapport à ce que les consommateurs sont prêts à payer pour des technologies propres. « C’est pour cela que je pense que 2020 et 2021 seront dans une large mesure deux années de découverte, pour lesquelles [les constructeurs] ont des plans très détaillés sur la façon dont ils vont se conformer aux limites d’émissions », a-t-il expliqué.
Le dirigeant a en conséquence demandé aux législateurs, qui sont en train de se pencher sur les normes d’émissions des moteurs diesel, à ne pas changer les seuils pour les deux prochaines années. D’autant que ces changements interviennent alors que les prévisions annoncent une baisse des ventes de voitures d’environ 2 % en 2020, après six années de hausse consécutive, note l’Acea.
Concernant le Brexit, Michael Manley a souhaité un accord commercial « ambitieux », qui « maintient zéro droit de douane, facilite les procédures pour les clients et assure un alignement réglementaire continu ».
Source : AFP (22/1/20)Par Alexandra Frutos