La SNAM (Société Nouvelle d’Affinage des Métaux) a exercé une levée de fonds de 12 millions d’euros pour être en mesure de traiter des volumes plus importants de batteries usagées issues des véhicules électriques et hybrides, et d’assurer une extraction plus fine des matières stratégiques qu’elles contiennent.
La SNAM, filiale du groupe industriel belge Floridienne, a effectué cette levée de fonds grâce à une augmentation de capital souscrite par sa maison mère (8,7 millions) et de financements publics (Commissariat aux Investissements d’Avenir, BPI France, ADEME, Collectivités régionales et locales). « Jouissant d’une situation financière stable, renforcée par des moyens financiers très significatifs, SNAM est en mesure de répondre efficacement à l’augmentation des volumes de batteries usagées attendus dans les années à venir, conséquence de la forte croissance des marchés de la mobilité électrique et des sources d’énergie portables », indique la société dans un communiqué.
Depuis 2010, l’entreprise, qui dispose de deux sites en France, collecte et recycle les batteries lithium-ion et nickel métal hydrure des véhicules électriques et hybrides de Toyota, Honda, PSA et Volkswagen. La SNAM a en outre étendu son périmètre d’action géographique à travers toute l’Europe, en recyclant les batteries usagées provenant d’éco-organismes. L’an dernier, la société a ainsi importé plus de 80 % des batteries traitées et a exporté près de 90 % des alliages et spécialités métallurgiques qu’elle a produits.
Grâce à ses investissements, la SNAM est depuis 2015 capable d’extraire et de raffiner les « terres rares » issues des accumulateurs usagés (grâce çà un partenariat de recherche avec le CEA). « L’entreprise va maintenant poursuivre ses développements dans le domaine de l’extraction et de la purification des métaux nobles issus des batteries lithium-ion », a-t-elle indiqué. (AUTOACTU.COM 15/6/15)