La filière automobile s’inquiète d’une possible vague de défaillances d’entreprises en France, jugeant « urgent » un plan de relance du gouvernement, alors que le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a prévenu qu’il faudrait attendre la rentrée. « Nous devons nous préparer face à l’effondrement attendu du marché, à faire face au risque très préoccupant d’une vague de défaillances d’entreprises au cœur de nos territoires », a alerté dans un communiqué Luc Chatel, président de la PFA (Plateforme automobile), organisation qui regroupe les principales entreprises du secteur dans le pays.
« En France, si les mesures d’urgence, déployées avec une très grande réactivité par les pouvoirs publics, ont pleinement joué leur rôle […] en combinant chômage partiel pour éviter des licenciements et prêts garantis par l’Etat pour soutenir la trésorerie des entreprises, il est urgent désormais d’accompagner la sortie de crise », a expliqué la PFA.
La Plateforme automobile avait déjà appelé à des mesures de soutien de la demande le 17 mars et a entre-temps détaillé ses propositions. Elle souhaite renforcer la prime à la conversion qui subventionne l’achat de véhicules moins polluants par les particuliers et aimerait un dispositif similaire pour les véhicules industriels. Elle propose aussi « un soutien accru aux acheteurs de véhicules électrifiés ». La PFA souhaite notamment voir remonter à 6 000 euros le bonus accordé aux professionnels pour l’achat d’un véhicule électrique, récemment abaissé à 3 000 euros, et réitère sa demande d’un bonus de 2 000 euros pour l’achat d’un véhicule hybride rechargeable.
Source : AFP (30/4/20)Par Alexandra Frutos