Le tribunal de commerce de Poitiers, chargé d’examiner la situation de GM&S Industry, équipementier automobile en redressement judiciaire, a prolongé la période d’observation en vue d’une reprise jusqu’au 30 juin. Le tribunal a toutefois posé une condition à ce sursis : « La prolongation n’est envisageable que sous la condition du redémarrage de la production aujourd’hui arrêtée, qui seule permettra de générer les liquidités nécessaires à la marche courante de l’entreprise ». Il tiendra une nouvelle audience sur ce dossier le 23 juin à 10h30.
Concernant la reprise de l’usine creusoise de GM&S, deuxième employeur privé du département avec 283 salariés, entre autres repreneurs potentiels, l’homme d’affaires franco-suisse Jean-Jacques Frey, qui a bâti sa fortune dans l’immobilier commercial, a déposé tout récemment « une lettre d’intention » en vue de la reprise de l’équipementier, a-t-on appris le 24 mai de source syndicale. Le groupe stéphanois GMD (Groupe Mécanique Découpage) avait également transmis une lettre d’intention pour GM&S. Ce spécialiste de plasturgie, fonderie, emboutissage, avait déjà manifesté un intérêt en 2014, lors du précédent redressement judiciaire du site, mais l’Italien Gianpiero Colla, sur le papier plus prometteur en termes d’emplois, lui avait été préféré. Le nom de l’emboutisseur Magnetto, filiale basée à Aulnay-sous-Bois de l’Italien CLN Group, a aussi été évoqué. (AFP 24/5/17)