Les acteurs de la filière automobile réclament des décisions « le plus rapidement possible » pour éviter des faillites, alors que le gouvernement n’envisage pas de plan de relance de l’économie avant la rentrée.
Bruno Le Maire avait mis l’accent, la semaine dernière, sur la nécessaire coordination européenne. « Rien ne serait pire que d’avoir la France qui prend certaines dispositions pour son plan de relance, et l’Allemagne qui ne prendrait pas des dispositions similaires ».
Au lendemain des déclarations de M. Le Maire, la PFA avait publié un communiqué soulignant « l’urgence d’un plan de relance […] face aux risques très préoccupants d’une vague de défaillances d’entreprises ».
De la même manière, le CNPA demande un plan de sauvegarde des entreprises qui puisse être accepté à très court terme, d’ici à l’été. « Si la sortie de crise est trop molle, les TPE et PME n’auront pas les reins assez solides pour atteindre l’automne », explique l’organisation.
En outre, pour les concessionnaires, promettre des mesures pour septembre est contre-productif. « C’est le meilleur moyen de pourrir nos ventes d’ici là ! Si je veux acheter une voiture, j’ai tout intérêt à attendre pour bénéficier de la prime. Pour nous, c’est la pire des situations », explique de son côté Jérôme Daumont, président du groupe Altaïr, qui regroupe des concessions Renault et Nissan.
Bruno Le Maire a infléchi sa position ce week-end, indiquant qu’il lancerait cette semaine la réflexion sur le plan de soutien à l’automobile, qui pourrait contenir des « soutiens à la consommation pour des véhicules électriques et propres », avec des décisions qui pourraient être prises dès le mois prochain.
Source : LES ECHOS (5/5/20)Par Juliette Rodrigues