Le marché du véhicule industriel (+ de 5 tonnes) a fait mieux qu’attendu l’année dernière, progressant de 13 %, à 47 131 immatriculations (après un gain de 11 % en 2015), alors que l’Observatoire du Véhicule Industriel (OVI) tablait sur une stagnation, voire une baisse des ventes. Les constructeurs de VI, réunis au sein de la Csiam, s’attendaient pour leur part à un gain de l’ordre de 11 %, en se fondant sur les prévisions du Bipe. Dans le détail, le segment des porteurs a augmenté de 20,7 % (à 20 247 unités), corrigeant nettement le léger recul de 2015, tandis que celui des tracteurs a poursuivi sa croissance (+ 7,8 %, 26 884 unités).
Pour 2017, l’OVI s’attend à une baisse de 2,4 % du marché, pour se situer autour de 46 000 immatriculations. De son côté, la Csiam anticipe un volume d’un peu plus de 45 000 unités. « Les élections présidentielles génèrent toujours de l’attentisme économique » explique Thierry Archambault, président-délégué de la Csiam. « Il y a tout de même des signes positifs pour les porteurs, avec la reprise des marchés de la construction et plus largement des travaux publics », souligne-il.
« La hausse attendue du prix du carburant peut inciter les transporteurs à renouveler leur parc en Euro-6, avec des véhicules moins gourmands en carburant », indique pour sa part Jean-Marc Diss, président de la branche VI de la Csiam. « Toutefois, Le marché du VO est atone et ne facilite pas le renouvellement des parcs. Plus personne ne veut des Euro-4, même les pays de l’Est, et il n’y a plus d’Euro-5 à vendre », ajoute-t-il. La situation n’est toutefois pas inquiétante pour les distributeurs : « Depuis 2015, le parc se reconstitue et génère une activité après-vente suffisante pour couvrir la majorité des frais fixes », indique-t-il encore.
Les ventes de bus et d’autocars ont nettement reculé (- 10,2 %) l’an dernier, à 6 593 immatriculations, après la forte hausse de 2015 (+ 27 %), liée à la libéralisation de ce mode de transport (« bus Macron »). Les autocars de tourisme ont continué à progresser (+ 7 % malgré un ralentissement au second semestre), mais les ventes de bus urbains ont chuté de 23 % et celles d’interurbains de 9 %. 2017 devrait être une année de stabilisation du marché autour de 6 000 unités, prévoit la Csiam. (AUTOACTU.COM 16/1/17)