La commission d’experts mise en place par le gouvernement pour enquêter sur les émissions polluantes des voitures diesel va poursuivre ses travaux et mener des « tests complémentaires » pour approfondir ses conclusions rendues fin juillet, a annoncé le 22 septembre Ségolène Royal. La commission s’attachera en particulier à aller plus loin dans l’étude des logiciels de gestion moteur des véhicules présentant de forts dépassements des normes d’homologation, a précisé la ministre de l’Environnement dans un communiqué. Des « tests complémentaires » ont été proposés sur sept véhicules. Ces derniers ont été entrepris par l’Institut Français du pétrole Energies nouvelles (IFPEN), souligne le communiqué.
Le 22 septembre, un représentant de l’IFPEN a détaillé les résultats de tests menés sur une Fiat 500X équipée d’un moteur diesel de deux litres. Ces tests ont été effectués selon différents protocoles pour déceler une éventuelle triche aux émissions polluantes, comme celle reconnue par Volkswagen, à l’origine d’un scandale planétaire. La Fiat, qui avait déjà été épinglée par les premiers tests menés par l’organisme UTAC-Ceram pour la commission, a de nouveau présenté des dépassements conséquents des niveaux d’oxydes d’azote (NOx), jusqu’à dix fois la norme d’homologation.
D’autres voitures vont être examinées par l’IFPEN dans les prochaines semaines, dont une Peugeot et deux Volkswagen. L’expertise de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) va être mise à contribution pour établir un protocole d’inspection. « Comme lors de la première phase des contrôles réalisés par l’UTAC, les constructeurs seront appelés à donner des explications sur les résultats de ces nouveaux tests » et « une synthèse de ces investigations complémentaires et des réponses des constructeurs sera publiée à l’issue de l’ensemble des essais », a indiqué Mme Royal. (AFP 22/9/16)