La Commission européenne a trouvé un accord avec l’Allemagne sur son projet controversé de péage automobile, ont annoncé le 1er décembre à Bruxelles la commissaire européenne chargée des Transports, Violeta Bulc, et le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt. « Je suis heureuse qu’après plusieurs années de discussions, M. Dobrindt et moi-même ayons trouvé une solution garantissant que les routes allemandes restent aisément accessibles à tous les citoyens de l’UE », s’est réjouie Mme Bulc, citée dans un communiqué. « L’Allemagne se félicite de l’objectif que s’est fixé la Commission européenne de création d’un cadre juridique européen unifié pour un système européen unique de tarification routière », a de son côté déclaré M. Dobrindt.
Le projet de mise en place d’une taxe routière en Allemagne faisait l’objet d’un litige entre Bruxelles et Berlin. La Commission le jugeait « discriminatoire » car il pénalisait à ses yeux les automobilistes étrangers. Ce système de péage prévoit l’instauration d’une vignette annuelle pour les routes et autoroutes nationales pour les voitures particulières. Mais, dans son projet initial, les usagers résidant en Allemagne en étaient de facto exemptés. Surtout, les prix des vignettes de courte durée (pour une période de moins d’un an), destinées uniquement aux véhicules immatriculés à l’étranger, étaient trop élevés, selon la Commission.
Selon l’accord agréé à Bruxelles, les vignettes de courte durée – qui sont généralement achetées par des conducteurs étrangers – seront moins chères que prévu. En outre, la réduction de la taxe sur les véhicules « récompensera spécifiquement les véhicules les moins polluants ». « Cet accord protègera le droit fondamental des citoyens européens de ne pas subir de discrimination fondée sur leur nationalité et assurera un financement équitable des infrastructures, tout en facilitant la transition vers une mobilité à faible taux d’émissions », souligne le communiqué de la Commission.
La mise en place du péage automobile aura lieu « au cours de la nouvelle législature », a annoncé M. Dobrindt, donc après les élections législatives qui se tiendront en Allemagne à l’automne 2017. (AFP 1/12/16)