Il revient aux Etats de surveiller les rappels de Volkswagen, a souligné le 16 octobre la Commission européenne, au lendemain du rappel géant imposé par les autorités allemandes au constructeur embourbé dans le scandale de ses moteurs diesels truqués. Même si les autorités allemandes ont ordonné un large rappel des véhicules Volkswagen affectés, « elles ne peuvent superviser les suites de ce rappel que pour le territoire allemand. C’est pourquoi les autres Etats membres devront surveiller de près si Volkswagen va rappeler les véhicules en cause sur leurs territoires », a expliqué la Commission, évoquant son rendez-vous de la veille.
La Commission a convoqué le 15 octobre les 28 autorités nationales qui sont chargées d’homologuer chaque nouveau véhicule pour le territoire de l’Union européenne. L’homologation obtenue dans un pays est valable pour toute la zone. Comme tous les véhicules rappelés n’ont pas obtenu leur homologation en Allemagne, la Commission a également appelé les autres autorités nationales ayant homologué des véhicules du groupe Volkswagen à vérifier si ces derniers sont équipés d’un moteur truqué.
Le rendez-vous a donné lieu à un point d’information de l’Autorité fédérale des transports (KBA), qui a ordonné le rappel de 2,4 millions de voitures en Allemagne, alors que Volkswagen se prépare à réviser quelque 8,5 millions de véhicules dans l’Union européenne. Il s’agit d’une approche inédite : d’ordinaire, l’organisme se contente de superviser les rappels, mais ne les impose pas.
Outre l’Allemagne, le Royaume-Uni est très touché par l’affaire des diesel truqués, avec plus d’un million de véhicules, tout comme la France, avec près d’un million. KBA effectuera des tests pour vérifier que la mise en conformité des véhicules rappelés se fait dans les normes d’émissions de gaz polluants. (AFP 16/10/15)