Pour la quatrième fois depuis l’automne 1997, le dispositif de circulation alternée, mis en place sous le gouvernement de Lionel Jospin, sera en vigueur ce mardi à Paris et dans 22 communes voisines. La préfecture de police de Paris a pris la décision hier après-midi, alors que l’épisode de pollution aux particules fines qui sévit sur la capitale et son agglomération va entrer dans sa dixième journée.
Ce dispositif, si la situation l’exige à nouveau, « sera reconduit mercredi », jour impair cette fois, a indiqué le préfet de police, Michel Cadot. L’interdit prononcé par le représentant de l’Etat souffre toutefois de nombreuses exceptions. Déduction faite des utilitaires légers, des véhicules de livraison et de certains services publics (Samu, police, etc.), des taxis, des voitures propres (GPL, hybrides, etc.) et des automobiles en covoiturage, ce sont seulement de 10 à 20 % grand maximum des véhicules qui vont se retrouver immobilisés.
Malgré ce faible « taux de participation », le dispositif est pourtant jugé efficace. « Nous avons pu par le passé constater une baisse des émissions de 8 à 20 % selon les polluants, voire même de près de 30 % pour certains d’entre eux », explique Jean-Félix Bernard, président d’Airparif, l’agence de surveillance de la qualité de l’air d’Ile-de-France.
Rarement appliquée, la circulation alternée vit sans doute ses derniers jours. Le 16 janvier entreront en vigueur les Crit’Air à Paris. Des vignettes apposées sur les pare-brise, dont les différentes couleurs correspondent à autant de niveaux de pollution et de droits de circuler selon les quartiers. (ECHOS, FIGARO 6/12/16)