Les véhicules électriques ont récemment fait l’objet d’une journée-débats organisée par le pôle de compétitivité Mov’eo et l’association Avere France. « Si les véhicules électriques sont une bonne chose pour les collectivités territoriales au niveau de la lutte contre le réchauffement climatique, il convient aussi de souligner, d’une part, que leur prix est encore élevé et, d’autre part, qu’il y a eu à ce jour relativement peu de bornes de recharge pouvant être financées par l’Ademe qui ont été effectivement installées », a souligné Jean-Luc Moullet, directeur du programme compétitivité et filières industrielles au Commissariat général à l’investissement (CGI).
En d’autres termes, l’équation économique de la filière doit encore être trouvée. « Mais les choses évoluent dans le bon sens. Le prix des batteries ne cesse de baisser », a poursuivi M. Moullet. Le nombre de points de charge est en outre appelé à monter en puissance. « S’il y en a environ 14 000 à ce jour en France, il y en aura sans doute 30 000 en 2018 et 100 000 en 2020 », a aussi rappelé Joseph Beretta, président de l’Avere France.
Autre frein à l’achat de V.E. appelé à être levé, et ce même s’il s’agit surtout d’un frein psychologique dans la mesure où les automobilistes français parcourent moins de 50 km par jour et sont déjà 40 % à déclarer que ce type de véhicules répond à leurs besoins, l’autonomie : « Ce frein devrait être levé avec une autonomie effective des véhicules électriques de 300 km », a estimé M. Beretta. Et les constructeurs ne s’y sont pas trompés. « L’autonomie des véhicules électriques va rapidement être doublée », a fait savoir Marc Soulas, directeur technique V.E. de Renault.
Nicolas Leclère, responsable du pôle innovation chaînes de traction électrifiées du Groupe PSA, a affirmé de son côté que « les 300 km d’autonomie [deviendraient] rapidement une réalité pour tous les V.E. ». Reste que de nouvelles problématiques vont apparaître avec cette hausse continue de l’autonomie. Les constructeurs devront continuer à faire la chasse au poids et les infrastructures de recharge devront délivrer suffisamment de puissance pour que tous ces véhicules puissent se recharger dans des délais raisonnables.
Quelque 50 % des Renault Zoé sont vendues aujourd’hui à des clients vivant en milieu rural en France, souligne le JOURNALAUTO.COM (23/9/16).