Avec une croissance des immatriculations de 5,2 % depuis le début de l’année, le marché automobile français se porte bien. Entre janvier et octobre, près de 2 millions de véhicules neufs ont été immatriculés dans l’Hexagone. Le fléchissement enregistré en octobre (- 4 %), ne changera pas la tendance.
Les constructeurs français profitent de ce dynamisme puisque PSA et Renault représentent plus de 55 % du marché français. De quoi conforter leurs ambitions. L’alliance Renault-Nissan, élargie depuis quelques jours à Mitsubishi, ne vise rien moins que la première place mondiale. Les ventes de la marque Renault devraient représenter environ 30 % de l’ensemble. Renault en est l’élément le plus dynamique, avec une envolée de son activité de 14 % depuis janvier. Le groupe PSA, qui dégage pour sa part une marge opérationnelle dans son activité automobile parmi les meilleures du secteur, s’est lancé dans une offensive produits « sans précédent ».
Après la crise de 2009, les industriels de l’automobile ont pris une série de mesures structurelles de long terme qui donnent pleinement leurs fruits aujourd’hui. Constructeurs et équipementiers ont su améliorer la productivité de leurs usines en Europe. « Les deux constructeurs ont négocié des accords de compétitivité signés par une majorité de syndicats, ce qui montre une bonne maîtrise sociale », se félicité Christian Peugeot, président du Comite des constructeurs français d’automobiles (CCFA).
La production automobile est ainsi repartie à la hausse en France. PSA maintient un niveau d’environ un million de véhicules et Renault va dépasser son objectif de 710 000 véhicules (contre 500 000 en 2014). Toutefois, M. Peugeot souligne que « il n’est pas possible de faire des prévisions sur l’emploi car l’environnement mondial de l’industrie automobile va rester très compétitif ». (FIGARO 2/11/16)