L’Allemagne va tester à nouveau tous les véhicules du groupe Volkswagen, afin de mesurer leurs niveaux d’émissions de CO2 et de NOx.
Exprimant son « irritation », le ministre allemand des Transports, Alexander Dobrindt, a indiqué que tous les modèles actuellement vendus des marques Volkswagen, Audi, Skoda et Seat (en motorisations essence et diesel) seraient réexaminés pour évaluer leurs émissions de CO2 et de NOx.
Jusqu’à l’annonce de Volkswagen concernant des « incohérences inexpliquées » sur les émissions de CO2 de 800 000 véhicules supplémentaires du groupe, le gouvernement n’avait prévu de mesurer que les émissions de NOx des modèles diesel de Volkswagen.
En outre, le KBA (Office fédéral des Transports), qui est chargé de mesurer les émissions de CO2 des véhicules, veut lui aussi déterminer d’où proviennent ces incohérences et pourquoi il ne les avait pas repérées plus tôt.
Par ailleurs, M. Dobrindt a précisé que sur ces 800 000 véhicules dont les émissions de CO2 avaient été sous-estimées, 200 000 circulent en Allemagne. Pour ces véhicules, la taxe automobile (qui est calculée selon les émissions de CO2) pourrait devoir être ajustée.
M. Dobrindt veut forcer Volkswagen à payer le montant supplémentaire qu’aurait représenté la taxe automobile avec les émissions réelles des véhicules. Ce montant n’a toutefois pas été précisé.
En parallèle, le gouvernement allemand a rappelé à Volkswagen qu’il se devait de faire la lumière « de manière transparente et complète » sur cette affaire. Le porte-parole de la Chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert, a également indiqué que des mesures devaient être prises par Volkswagen, de sorte qu’une telle fraude ne puisse plus se reproduire.
Malgré ces rappels à l’ordre, M. Siebert a affirmé que le gouvernement n’avait « pas de raison de douter » de la bonne foi de Volkswagen et de sa détermination à faire la lumière sur cette affaire. (REUTERS, AFP, AUTOMOBILWOCHE 4/11/15)