Jaguar Land Rover a annoncé une perte avant-impôts de 422 millions de livres (472 millions d’euros) pour un chiffre d’affaires de 23 milliards de livres (25,7 milliards d’euros) sur l’exercice clos le 31 mars, dont une perte de 501 millions sur les trois premiers mois de cette année, alors qu’il s’attendait à être dans le vert avant la pandémie de coronavirus. Le constructeur britannique, filiale de l’Indien Tata, a durci son plan de réduction des coûts et va supprimer environ 1 100 postes d’intérimaires dans ses usines britanniques.
L’entreprise, qui emploie 32 000 personnes au Royaume-Uni, explique dans un communiqué que les perspectives restent « incertaines » du fait de la pandémie qui a paralysé le marché automobile pendant des semaines et entraîné l’arrêt des chaînes de production. JLR a certes relancé la production au Royaume-Uni (dans deux usines), en Slovaquie et en Autriche, mais la reprise sera progressive. La trésorerie a fondu rapidement en avril et en mai, en raison de la chute des ventes sur le marché mondial (- 62 % et – 43 %, respectivement), et il s’attend à brûler encore énormément de liquidités d’ici fin juin. Le constructeur veut désormais économiser 5 milliards de livres (5,6 milliards d’euros) d’ici mars 2021, soit un milliard de plus que prévu jusqu’à présent. Il réduira en outre ses investissements, à 2,5 milliards de livres sur l’exercice 2020/2021, contre 3,3 milliards en 2019/2020.
Jaguar Land Rover avait déjà annoncé l’an dernier un plan de restructuration qui prévoyait la suppression de 5 000 emplois. Les nouvelles suppressions de postes annoncées s’ajoutent à celles annoncées ces dernières semaines par d’autres constructeurs au Royaume-Uni, parmi lesquels Bentley, Aston Martin ou encore McLaren.
Source : AFP (15/6/20), AUTOCAR (15/6/20)Par Frédérique Payneau