Honda a annoncé qu’il n’utiliserait plus de gonfleurs d’airbags Takata dans ses nouveaux véhicules, se disant « profondément troublé » par le comportement de l’équipementier, soupçonné d’avoir « maquillé » des données et condamné à une forte amende aux Etats-Unis.
« Aucun nouveau modèle Honda et Acura ne sera équipé avec un gonfleur d’airbag Takata conducteur ou passager », a déclaré Honda dans un communiqué. Il s’exprimait après l’annonce d’une amende record aux Etats-Unis contre Takata, lequel a admis qu’il était « informé d’un défaut » et qu’il avait manqué à son obligation d’ordonner des rappels « en temps utile ».
« Au cours de ces derniers mois, Honda a examiné des millions de pages de documents internes fournis par Takata » et « nous avons pris connaissance d’éléments de preuve suggérant que Takata avait maquillé et manipulé des données », explique le constructeur. « Nous attendons de nos fournisseurs qu’ils agissent avec intégrité en toutes circonstances et nous sommes profondément troublés par un tel comportement », poursuit-il.
Honda, premier client de Takata, a été très fragilisé par le scandale des airbags défectueux, qui l’a contraint à rappeler à lui seul 24,5 millions de voitures. Il s’est progressivement tourné depuis vers d’autres fabricants. Parmi les rivaux de Takata, qui occupait le deuxième rang mondial avant ce scandale, figurent Autoliv, TRW Automotive et Daicel.
« Dans un avenir proche, nous serons en mesure de remplacer les gonfleurs d’airbags des voitures rappelées uniquement par des pièces venant d’autres fournisseurs », a assuré Honda. (AFP 4/11/15)