General Motors a annoncé pour le deuxième trimestre un bénéfice avant intérêts et impôts de 3,2 milliards de dollars, en recul de 13 %, pour un chiffre d’affaires de 36,8 milliards de dollars, en recul d’à peine 1 %. Le bénéfice net des activités poursuivies a diminué de 2,8 %, à 2,39 milliards de dollars.
Le constructeur a pointé les taxes sur les importations d’acier et d’aluminium mises en place par l’administration Trump, qui ont conduit les fournisseurs américains à relever leurs prix. Il a également été pénalisé par des taux de change défavorables, en particulier en Amérique du Sud, et par une production plus faible de gros pick-ups due aux préparatifs pour la nouvelle génération des Chevrolet Silverado et GMC Sierra qui arrive dans les concessions. « Notre performance opérationnelle a pâti d’importants obstacles liés aux coûts des matières premières et aux dévaluations en Amérique du Sud », a déclaré Chuck Stevens, directeur financier de GM.
Sur le trimestre, les bénéfices ont reculé de 3,5 à 2,7 milliards de dollars en Amérique du Nord. Ils ont baissé de plus de moitié à l’international, de 317 à 143 millions de dollars. GM Cruise (véhicules autonomes) a subi une perte de 154 millions de dollars. Le bénéfice de GM Financial est quant à lui passé de 357 à 536 millions de dollars.
La marge bénéficiaire a atteint 8,7 %, et 9,4 % en Amérique du Nord.
GM a abaissé ses prévisions pour l’année en cours. Il table désormais sur un flux de trésorerie disponible de 4 milliards de dollars, contre au moins cinq milliards précédemment, et sur un bénéfice par action de 6 dollars environ, contre une fourchette comprise entre 6,30 et 6,60 dollars auparavant. Il a également abaissé, de 10 % à 9-10 %, sa prévision de marge en Amérique du Nord.
Source : AUTOMOTIVE NEWS, REUTERS (25/7/18)Par Frédérique Payneau