General Motors réexaminera ses projets d’investissement au Brésil si la situation économique et politique dans ce pays ne s’améliore pas, a indiqué le numéro deux du constructeur, Dan Ammann, dans un entretien accordé au quotidien Estado de S. Paulo.
« J’espère voir des avancées au niveau politique et économique d’ici six à douze mois, qui nous permettront de maintenir notre plan d’investissement », a déclaré M. Ammann. Dans le cas contraire, nous le « réévaluerons », a-t-il ajouté.
General Motors avait annoncé l’an dernier qu’il comptait investir 1,6 milliard de dollars supplémentaires au Brésil jusqu’en 2019 (voir la revue de presse du 29/7/15), mais la récession a durement frappé le secteur automobile. Au mois de janvier, la production et les ventes de véhicules ont baissé respectivement de 29,3 % et de 38,8 %, selon l’association locale des constructeurs (Anfavea).
Le responsable de General Motors en Amérique du Sud, Barry Engle, a estimé que le Brésil devait modifier sa politique fiscale et réformer sa législation dans les domaines de la fiscalité, du travail et des réglementations car il n’est absolument pas compétitif.
General Motors a cinq usines au Brésil, dont deux fabriquent des équipements pour les véhicules qui sont produits dans les trois autres. Le constructeur continue à considérer le Brésil comme un marché à fort potentiel à long terme, mais d’importants changements sont nécessaires pour atteindre ce potentiel, a indiqué M. Ammann. Il a suggéré que le Brésil suive l’exemple de l’Argentine, qui a pris des mesures en faveur des entreprises qui restaurent la confiance des investisseurs. (AUTOMOTIVE NEWS 21/2/16)