Ford a annoncé qu’il comptait produire dans cinq ans des véhicules totalement autonomes en série pour des services commerciaux de mobilité, comme l’autopartage.
« Il n’y aura pas de volant, pas de pédale d’accélérateur, pas de pédale de frein et la présence d’un conducteur ne sera pas nécessaire », a indiqué Mark Fields, directeur général de Ford. Le premier véhicule autonome du constructeur américain affichera un niveau d’autonomie 4, selon l’échelle définie par la Société des ingénieurs de l’automobile (SAE) qui va de 0 à 5, a-t-il précisé.
Pour atteindre son objectif, Ford s’est rapproché de plusieurs sociétés de technologie et va renforcer sa présence dans la Silicon Valley. Le constructeur investit dans Velodyne (75 millions de dollars), qui fabrique des capteurs laser (dits Lidar), et dans Civil Maps, qui est spécialisé dans la cartographie 3D ; il a aussi racheté la société israélienne SAIPS, qui aide les véhicules à appréhender et à s’adapter à leur environnement, et a conclu un accord de licence exclusif avec Nirenberg Neuroscience, une autre société spécialisée dans l’intelligence artificielle et la vision. Ford prévoit en outre de transformer son centre de recherche de Palo Alto, dans la Silicon Valley, en véritable campus, en ajoutant deux nouveaux bâtiments et en doublant ses effectifs (à 260 personnes) d’ici à la fin 2017.
Le constructeur compte par ailleurs de nouveau tripler en 2017, pour la deuxième année consécutive, sa flotte de voitures sans chauffeur utilisée pour des tests aux Etats-Unis, ce qui la portera à environ 90 véhicules.
« La prochaine décennie sera définie par l’automatisation de l’automobile, et nous pensons que les véhicules autonomes auront un impact aussi important sur la société que la chaîne d’assemblage de Ford il y a un siècle », a déclaré M. Fields. (AUTOMOTIVE NEWS, AFP 16/8/16, COMMUNIQUE FORD)