Ford a annoncé le 13 décembre dans un communiqué qu’il écartait l’offre de reprise de Punch Powerglide pour son usine de Blanquefort (Gironde), qui compte 850 salariés. « Ford Aquitaine Industries (FAI) a informé, ce jour, son comité d’entreprise avoir décidé de ne pas donner de suite favorable à la vente du site de FAI à l’acquéreur potentiel », indique l’entreprise. Elle ajoute avoir « présenté un plan social complet » pour un arrêt de la production du site prévu fin août 2019.
« Malgré les discussions rigoureuses et approfondies des neuf derniers mois et les meilleurs efforts fournis par chacune des parties, le plan proposé par le repreneur potentiel présente des risques significatifs », affirme Ford dans un communiqué. Le constructeur estime qu’un plan social est préférable à un projet de reprise qu’il juge fragile depuis le départ. « Nous ne croyons pas que les plans de l’acquéreur potentiel offrent le niveau de sécurité et de protection, ou limitent le risque de possibles pertes d’emploi futures, que nous souhaitons pour les salariés de FAI », explique-t-il. « FAI a présenté un plan social complet qui comprend notamment un congé de reclassement d’une durée étendue à compter d’octobre 2019 », souligne-t-il.
Bruno Le Maire, qui n’a pas été prévenu par Ford de son rejet de l’offre, a dénoncé jeudi la « lâcheté », le « mensonge » et la « trahison » du constructeur américain, qu’il accuse d’avoir rejeté l’offre de reprise pour « faire monter son cours de Bourse ». Le ministre de l’Economie va s’entretenir avec le responsable de Ford Europe « dans les prochaines heures » au sujet de l’avenir de l’usine de Blanquefort (Gironde), a indiqué vendredi la secrétaire d’Etat Agnès Pannier-Runacher, soulignant qu’il allait « insister pour que cette décision soit revue ».
Source : AFP (13 et 14/12/18)Par Alexandra Frutos