Ford a annoncé hier qu’il renonçait à construire une usine d’un coût de 1,6 milliard de dollars à San Luis Potosi, au Mexique, et qu’il allait investir 700 millions de dollars dans son usine de Flat Rock, dans l’Etat du Michigan, pour y produire des véhicules autonomes et dotés de motorisations électriques.
L’annonce de Ford intervient alors que le nouveau président américain Donald Trump fait pression sur les grands groupes américains pour qu’ils rapatrient leurs usines aux Etats-Unis, prenant tout particulièrement pour cible leurs investissements au Mexique.
Ford a indiqué que sa décision marquait un « vote de confiance » dans M. Trump et ses prises de position en faveur de la croissance, mais il a souligné qu’il l’avait prise en toute « indépendance » et avait « fait ce qui est bon pour [ses] affaires, avant toute chose ».
Ford prévoyait de fabriquer la Focus dans sa nouvelle usine mexicaine après 2018. Il produira finalement le modèle dans une usine existante à Hermosillo.
L’investissement qui sera réalisé à Flat Rock s’étalera sur quatre ans et créera 700 nouveaux emplois. Le site deviendra « l’un des centres de production les plus flexibles et les plus à la pointe au monde », a indiqué Ford. Le constructeur y produira un tout-terrain de loisir électrique (d’ici à 2020), qui offrira une autonomie de 480 kilomètres ; un véhicule hybride autonome (lancement annoncé en 2021), et une version hybride de la Mustang (lancement prévu en 2020).
Ford a apporté des précisions sur sept des treize véhicules hybrides et électriques qu’il prévoit de commercialiser d’ici à 2020. Outre les trois qui seront produits à Flat Rock, les autres sont un Transit Custom hybride rechargeable, qui arrivera en 2019 et sera produit en Europe ; deux hybrides destinés aux forces de police, qui seront fabriqués à Chicago, et une version hybride du F-150, qui sera fabriquée à Dearborn. (AUTOMOTIVE NEWS, AFP 3/1/17,COMMUNIQUE FORD)