Voté en commission dans le cadre du projet de loi des mobilités, l’amendement du rapporteur Jean-Louis Fugit portant sur l’interdiction, à l’horizon 2040, de la vente de véhicules à moteur thermique (à essence, diesel, au gaz naturel) pourrait générer la suppression de 70 000 emplois en France d’ici à 2025-2030 et 340 000 d’ici à 2040, estime FO métaux, qui lance un appel à la raison aux députés pour revenir sur cette disposition catastrophique pour l’avenir de la filière lors du débat en séance publique à partir du 3 juin.
« L’excellence française dans l’industrie automobile est aujourd’hui menacée. FO Métaux tire la sonnette d’alarme et lance un appel aux parlementaires. Une casse violente et sans précédent se profile si nous ne faisons rien », alerte le secrétaire général de l’organisation en charge du secteur automobile Laurent Smolnik. « Nous devons pouvoir investir le champ de la recherche et du développement sur les batteries électriques et les véhicules hybrides. La mobilité durable implique l’innovation et l’intelligence collective, ce qui demande du temps. Loin des objectifs fixés comme des totems politiques ou électoralistes, il faut privilégier une approche réfléchie, sans exclure des solutions parfois imparfaites ; c’est notamment le cas du diesel, mais aussi de l’électrique. Ne mettons pas la charrue de l’électrification avant les bœufs de l’industrialisation de la filière auto », ajoute-t-il.
Source : AM-TODAY (23/5/19)Par Alexandra Frutos