Des enquêtes sur les émissions des véhicules pourraient être ouvertes par la justice à l’encontre d’autres constructeurs d’automobiles que Renault, visé par une information judiciaire ouverte le 13 janvier, a annoncé dans le Journal du Dimanche la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal. « Je n’ai aucune raison de penser que Renault a triché comme Volkswagen », a-t-elle ajouté.
Une commission d’experts indépendants avait été mise en place en octobre 2015 par Mme Royal, après le scandale Volkswagen, et était chargée d’effectuer des tests sur une centaine de véhicules vendus en France. Ses travaux avaient révélé des dépassements des seuils de pollution chez certains constructeurs, notamment Renault. Ses conclusions ont été transmises à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), dont l’enquête a conduit à l’ouverture de cette information judiciaire.
Ségolène Royal a regretté le fait que les normes de contrôle au niveau européen ne soient pas très exigeantes et [que] certains en aient « profité pour dériver. Depuis, les choses ont été rectifiées dans le bon sens ». « Tous ceux qui dépassent devront eux aussi rendre des comptes et dire ce qu’ils comptent faire », a-t-elle affirmé, soulignant que le plan d’amélioration de Renault était « en cours de validation par le centre national de réception des véhicules ». La ministre a fait état de « conditions d’homologation plus strictes avec notamment des tests sur piste en conditions réelles ». (AFP 15/1/17)