Lors d’une rencontre mardi avec le ministre coréen de l’Industrie, Sun Yun-mo, les constructeurs coréens ont demandé des aides pour faire face à l’impact grandissant du coronavirus sur leurs activités, dont notamment 23 milliards d’euros (32 000 milliards de wons) de prêts d’urgence.
Les dirigeants des constructeurs locaux ont indiqué qu’ils avaient besoin de 42 000 milliards de wons (31,4 milliards d’euros) au total pour faire fonctionner leurs usines, maintenir leurs effectifs et assumer d’autres coûts fixes au cours des trois à quatre prochains mois, selon l’association des constructeurs coréens (KAMA). Or, ils ont souligné qu’ils ne pouvaient financer que 10 000 milliards de wons, soit à peine un quart de leurs besoins.
Outre les nouveaux prêts, le gouvernement devrait réduire les impôts et accorder d’autres allègements de taxes aux constructeurs pour les aider à surmonter la crise du coronavirus, a déclaré le président de la KAMA, Jeong Marn-ki.
Hyundai Motor Group a indiqué qu’il avait besoin d’au moins 10 000 milliards de wons de prêts d’urgence, alors que la pandémie va continuer à peser sur les exportations et les ventes à l’étranger pendant un certain temps. Actuellement, les usines de Hyundai aux Etats-Unis, en Inde, au Brésil sont à l’arrêt, et Kia a suspendu sa production aux Etats-Unis, en Inde et au Mexique.
GM Korea, Renault Samsung et Ssangyong ont également demandé de nouveaux prêts et des aides fiscales.
Les cinq constructeurs coréens ont vendu 1,687 million de véhicules au premier trimestre, un volume en baisse de 9,2 % sur un an.
Par ailleurs, le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, a annoncé aujourd’hui un plan de soutien de 30 milliards d’euros (40 000 milliards de wons) aux industries clés du pays, dont l’automobile, pour les aider à faire face à la crise provoquée par la pandémie de coronavirus et à maintenir les emplois.
Il a en outre indiqué que le gouvernement porterait le montant de son plan d’aides d’urgence de 100 000 à 130 000 milliards de wons et a demandé à son équipe en charge de l’économie de préparer un « New Deal » axé sur de grands projets d’infrastructure.
Source : YONHAP (21/4/20),YONHAP (22/4/20)Par Frédérique Payneau