Chronocam, jeune pousse française développant une caméra s’inspirant du fonctionnement de l’œil humain, a levé 13,8 millions d’euros auprès du fonds de son incubateur-accélérateur iBionext et d’autres investisseurs tels que Renault-Nissan, Intel Capital ou Robert Bosch Capital Ventures. Avec ces moyens supplémentaires, Chronocam, créé en 2014, prévoit d’étoffer ses équipes pour accélérer le développement et la commercialisation de ses produits, et de s’étendre sur des marchés clés comme les Etats-Unis et l’Asie.
La caméra de Chronocam imite le fonctionnement de l’œil humain en se concentrant sur les mouvements et leur vitesse en temps réel. En s’épargnant de capter systématiquement les données de scènes non dynamiques, elle est notamment moins gourmande en énergie que les caméras ordinaires. « Les approches classiques pour la vision artificielle ne répondent plus de manière efficace aux exigences de la nouvelle génération de systèmes dotés de capacités de vision » comme les véhicules autonomes et l’Internet des objets, a déclaré Luca Verre, co-fondateur et directeur général de Chronocam, cité dans un communiqué.
La société adapte pour ces domaines une technologie de vision artificielle d’une autre société plus ancienne issue du réseau iBionext, Pixium Vision, qui développe des dispositifs médicaux de restauration de la vue pour des pathologies visuelles comme la rétinite pigmentaire et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). La filiale de l’organisme public de recherche CEA dédiée à l’investissement dans des entreprises technologies, ainsi que le fonds 360 Capital Partners, ont également participé à la levée de fonds. (AFP 25/10/16)