Dans un entretien accordé à L’Automobile Magazine, le président du Groupe PSA Carlos Tavares explique qu’avec les Opel Corsa-e, Peugeot e-208 et DS3 Crossback en électrique et les Opel Grandland X, Peugeot 3008 Hybrid4, Citroën C5 Aircross et DS 5 Crossback en hybride rechargeable, le groupe est prêt « à prendre part au combat. Un long tunnel de dix ans où le chaos va régner en Europe ». « Personne n’est capable de prévoir quelle sera la répartition des ventes par énergies dans les années à venir. […] Trop d’éléments indépendants de notre volonté interagissent avec les décisions des consommateurs. La seule manière de pouvoir gérer cette incertitude, c’est de proposer des plateformes multi-énergie, d’être flexibles. Reste à savoir qui va survivre. De son côté, PSA est rentable, dispose des technologies liées à l’électrification, ainsi que des bons managers. Sans être arrogant, nous sommes prêts à nous battre », déclare-t-il.
« Nous vivons clairement dans une partie du monde où il est nécessaire de s’engager dans les véhicules électriques. Mais si on ne procède pas rapidement à une analyse sur l’impact environnemental qui couvrira tout le cycle de vie de ces modèles, comment on produit l’électricité, les batteries, comment on recycle, comment on implante le réseau de recharge, nous aurons de grosses surprises », ajoute M. Tavares, ajoutant qu’il y a aussi la question de la fiscalité – en 2018, l’automobile a rapporté 428 milliards d’euros en impôts aux pays de l’Union européenne – et que l’Europe ne se pose pas la question des conséquences humaines de cette marché forcée vers l’électrification.
Source : AUTOMOBILE MAGAZINE (novembre 2019)Par Alexandra Frutos