Interrogé sur la polémique qui entoure le diesel depuis le démarrage de l’affaire Volkswagen en septembre 2015, le président du Groupe PSA Carlos Tavares a dit regretter que cela ait conduit « à jeter le discrédit sur l’ensemble de la profession sans discernement ». Pourtant, « le Groupe PSA a été le seul à avoir le courage de jouer la transparence en affichant ses consommations réelles [dans le cadre de l’accord passé avec l’ONG T&E] », a-t-il souligné. Mais si cette affaire a généré une perte de confiance chez les consommateurs, elle a surtout accéléré les politiques anti-diesel. « Nous ne sommes pas dans une position de défense du diesel et nous sommes en capacité de nous adapter, mais cette fois il ne faudrait pas emmener tout le monde [les constructeurs] dans une direction pour nous rendre compte 20 ans plus tard que ce n’est pas la bonne. C’est ce qu’il s’est passé avec le diesel à travers des politiques fiscales favorables à cette technologie, il ne faudrait pas recommencer », a-t-il déclaré.
Pour le dirigeant, il est désormais essentiel que les gouvernements mènent une réflexion globale sur la qualité de l’air. Plutôt que de lutter contre un type de polluant, ou contre le CO2 émis par les transports, il faudrait d’après lui déterminer ce que serait « un air de qualité » et ainsi mener une stratégie globale de réduction des émissions liées aux transports. « Mais on ne peut pas parler de transports sans parler de la production d’énergie. Je plaide pour qu’on aborde la question de la mobilité dans sa globalité, c’est à dire en tenant compte autant de l’énergie que des objets de mobilité. De cette façon, les ingénieurs de l’industrie développeront les technologies les plus efficaces et les plus efficientes », a-t-il affirmé. Le Groupe PSA lancera en tout cas quatre nouveaux véhicules électriques (le premier en 2019) et sept véhicules hybrides rechargeables d’ici 2021. (AUTOACTU.COM 30/9/16)