A l’issue d’un entretien avec la Première ministre britannique Theresa May, Carlos Ghosn, président de Nissan, s’est dit « confiant » dans le fait que le Royaume-Uni resterait un pays compétitif après le Brexit, sur fond d’interrogations sur l’avenir de son usine de Sunderland.
« Je suis impatient de poursuivre la collaboration fructueuse entre Nissan et le gouvernement britannique », a indiqué M. Ghosn. Le groupe japonais exploite à Sunderland la plus grande usine automobile du pays, avec près de 7 000 employés. Environ 80 % des quelque 2 000 voitures qui y sont produites tous les jours sont exportées vers 130 pays du monde entier. Il s’agit du plus grand site industriel de Nissan en Europe. L constructeur y assemble notamment ses 4×4 urbains Juke et Qasqhai, ainsi que sa voiture électrique Leaf.
Mais fin septembre, M. Ghosn a prévenu qu’il souhaitait que le gouvernement britannique s’engage sur des « compensations » à l’imposition d’éventuelles barrières douanières dans la foulée du Brexit avant de prendre des décisions engageant l’avenir du site de Sunderland. « Si je dois décider d’un investissement dans les prochains mois, je ne peux pas attendre jusqu’à la fin du processus du Brexit. Il va falloir que je conclue un accord avec le gouvernement britannique », avait averti M. Ghosn en marge du Mondial de l’Automobile à Paris.
A l’issue de l’entretien avec M. Ghosn, Theresa May a déclaré pour sa part que son gouvernement était « déterminé à créer les conditions pour que l’industrie automobile soit de plus en plus puissante au Royaume-Uni ». Son intervention récente lors du Congrès du Parti Conservateur a toutefois laissé penser aux observateurs que le Royaume-Uni pourrait se diriger vers un Brexit « dur », au risque de priver le pays d’un accès libre au marché unique européen. (AFP 14/10/16)