La Commission européenne a réclamé à Volkswagen des garanties supplémentaires pour ses clients européens affectés par le scandale des moteurs diesel truqués. « Nous voulons que Volkswagen garantisse, d’une façon légalement contraignante et sans limite dans le temps, que les réparations devront fonctionner et n’auront pas d’effet négatif », a expliqué un responsable de la Commission. L’exécutif européen souhaite également obtenir du géant automobile qu’il prenne des mesures en faveur d’une « compensation volontaire » et ouvre la possibilité au rachat de véhicules affectés, dans certains cas, selon la même source.
La commissaire européenne à la Justice et la Consommation, Vera Jourova, a écrit en fin de semaine passée à un responsable de Volkswagen, Francisco Javier Garcia Sanz, pour rebondir sur le « plan d’action » proposé par le constructeur en septembre, un an après l’éclatement du scandale. Ce plan prévoit de remettre les véhicules en conformité avec la réglementation d’ici à l’automne 2017 mais, contrairement aux Etats-Unis, n’ouvre pas la voie à des compensations financières pour les consommateurs s’estimant floués. « VW doit nous convaincre que tous les véhicules seront réellement réparés d’ici à l’automne 2017 », a souligné la responsable de la Commission. Le plan d’action ne propose « aucune provision spécifique » sur la façon de « minimiser les désagréments pour les clients concernés, regrette Mme Jourova dans sa lettre à Volkswagen, selon des extraits que l’AFP a pu consulter. La commissaire estime que des « avantages supplémentaires » devraient être offerts. Elle demande ainsi une dispense de garantie illimitée dans le temps pour la mise en conformité des moteurs avec la législation européenne « Euro-5 » et « Euro-6 » sur les émissions de gaz polluants.
« Volkswagen salue le dialogue avec la commissaire chargée des questions de consommation », a réagi le groupe allemand par écrit sur sollicitation de l’AFP. « Nous discuterons très bientôt avec elle des prochaines étapes et des détails dans le cadre du plan d’action », a-t-il ajouté. Vera Jourova et M. Garcia Sanz doivent de nouveau se rencontrer à Bruxelles le 27 octobre. (AFP 24/10/16)