Le groupe BMW maintient son projet de construction d’une usine au Mexique, malgré les menaces du Président Donald Trump, qui a déclaré vouloir imposer des taxes douanières de 35 % sur les véhicules produits par BMW au Mexique puis importés aux Etats-Unis.
Son usine, implantée à San Luis Potosi, produira des Série 3 à compter de 2019. Lorsque la production débutera dans ce site mexicain, BMW arrêtera d’importer la Série 3 aux Etats-Unis depuis son usine de Pretoria (Afrique du Sud) et débutera en contrepartie la production du véhicule de loisir X3 dans son usine sud-africaine.
« Nous installons les capacités de production de la Série 3 dans une nouvelle usine pour fournir les marchés internationaux. Nous déciderons ensuite où seront exportés ces voitures selon les conditions internationales et réglementations en vigueur lorsque nous débuterons la production en 2019 », a expliqué Ian Robertson, responsable des ventes de BMW.
BMW a également précisé qu’en plus de la construction de son usine mexicaine, il allait investir un milliard de dollars dans son usine de Spartanburg, pour y porter les capacités de production à 450 000 unités par an. Ainsi, si les taxes douanières américaines changent, le groupe disposera de la flexibilité nécessaire pour produire ses véhicules localement.
Par ailleurs, outre la Chancelière Angela Merkel, qui a défendu l’industrie automobile allemande après les remarques de M. Trump (cf. revue de presse du 16/1/17), le Ministre allemand de l’Economie, Sigmar Gabriel a également condamné les attaques du président américain. De son côté, Matthias Wissmann, président du VDA (association de l’industrie automobile allemande), a déclaré prendre au sérieux les déclarations de M. Trump tout en attendant de voir si elles seraient effectivement mises en place par l’administration américaine.
M. Trump, en plus d’avoir menacé BMW de taxes douanières de 35 %, a également regretté que, bien que de nombreuses Mercedes circulent aux Etats-Unis, seul un nombre restreint de voitures américaines (notamment des Chevrolet) sont vendues en Allemagne. Il a donc critiqué ce commerce « à sens unique ». (AFP, AUTOMOTIVE NEWS EUROPE, AUTOMOBILWOCHE 16/1/17)