Le bénéfice net du groupe BMW n’a que peu baissé au premier trimestre, en raison d’une comparaison favorable avec celui de 2019, plombé par une lourde provision (de 1,4 milliard d’euros pour risques juridiques).
Pour la période de janvier à mars 2020, BMW, qui va drastiquement réduire (de près de 2 milliards d’euros, à moins de 4 milliards) ses investissements cette année, affiche un bénéfice net de 574 millions d’euros (- 2,4 %), un chiffre d’affaires en petite hausse, mais une baisse de 21 % du nombre de voitures vendues.
« Le groupe part du principe que les conséquences de la pandémie vont peser à moyen terme sur l’ensemble de l’industrie automobile » et « les ventes ne se normalisent pas en quelques semaines », note le constructeur.
« Nous redémarrons notre production progressivement selon la demande spécifique des marchés », indique Oliver Zipse, patron du groupe, affirmant que « la liquidité est la priorité absolue ».
« Au vu de la situation actuelle, nous allons repousser quelques projets ou les réévaluer », explique le dirigeant.
BMW a abaissé ses principales prévisions de rentabilité face à une crise du coronavirus « plus longue que prévu ». Le groupe s’attend, pour sa branche automobile, à une marge d’exploitation entre 0 % et 3 % en 2020, contre 2 % à 4 % annoncés auparavant, ajoutant que l’incertitude du pronostic est « grande ».
Au premier trimestre, la marge du groupe s’est établie à 3,4 % (1,3 % pour la branche auto).
Le groupe n’a pas abaissé son objectif de bénéfice imposable, prévoyant déjà depuis mars un chiffre « nettement inférieur » à 2019. Il avait également annoncé des ventes automobiles en forte baisse.
« L’impact négatif sera particulièrement fort au deuxième trimestre », a précisé BMW.
Source : AFP (6/5/20)Par Juliette Rodrigues