Bentley a annoncé qu’il allait supprimer 1 000 emplois, soit près d’un quart de ses effectifs, en raison de la baisse d’activité engendrée par la pandémie de coronavirus.
Le constructeur de voitures de grand luxe britannique, filiale du groupe Volkswagen, proposera des départs volontaires mais n’exclut pas de recourir aux licenciements si nécessaire.
« Supprimer des emplois n’est pas chose facile mais c’est une mesure que nous devons prendre pour sauvegarder les emplois de la grande majorité des collaborateurs qui resteront », a déclaré Adrian Hallmark, le patron de Bentley, dans un communiqué.
Bentley avait renoué avec les bénéfices en 2019 et il avait réalisé des ventes record et dégagé un bénéfice opérationnel sur les trois premiers mois de 2020. L’arrêt forcé de l’usine de Crewe pendant près de deux mois à cause de la pandémie a engendré une lourde perte et réduira le chiffre d’affaires de l’entreprise de 25 % à 30 % cette année, a indiqué M. Hallmark. Le site a rouvert le 11 mai, mais il fonctionne à 50 % seulement de ses capacités, en raison des mesures de distanciation sociale.
Bentley emploie actuellement 4 200 salariés à plein temps. Environ 2 200 travaillent dans l’usine de Crewe, 1 500 sont en télétravail et 500 sont toujours au chômage partiel et rémunérés par le gouvernement britannique. M. Hallmark a indiqué que le plan de départ volontaire serait « couteux », sans toutefois avancer de chiffre précis.
La filiale de Volkswagen a par ailleurs indiqué qu’elle repousserait probablement à 2026 l’introduction d’un véhicule électrique à batterie qui était initialement prévue d’ici à 2025.
Les réductions d’emplois chez Bentley s’ajoutent à celles annoncées ces dernières semaines chez Aston Martin (environ 500 emplois) et le groupe McLaren (1 200 postes).
Source : AUTOMOTIVE NEWS EUROPE (5/6/20)Par Frédérique Payneau